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Améliorer la concentration de vos enfants pour éviter l’échec scolaire - Psy Nancy Valérie FIGURA

Dernière mise à jour : 5 juil. 2022

Le problème de concentration chez l’enfant est récurrent et constitue une part importante de motifs de consultation en cabinet. Que ce soit en classe ou à la maison, zoom sur ces difficultés et leurs solutions.

Se concentrer c’est la faculté de diriger toutes nos pensées de façon soutenue sur un travail ou une activité.


Jean Philippe Lachaux, Directeur de recherche au sein de l’équipe dynamique cérébrale et cognition à Lyon, a analysé l’activité neuronale selon l’état de concentration de la personne. Cette activité est visible au niveau du cortex préfrontal (aire de Broca), elle est active lorsque la personne est attentive, elle est inactive lorsque la personne est distraite.

Donc concrètement dans notre cerveau, l’activité est différente selon notre état de concentration, mais pourquoi ne sommes-nous pas en capacité de nous concentrer quand cela est nécessaire ?


Vous est-il déjà arrivé d’être convoqué par l’enseignant de votre enfant pour vous entendre dire qu’il est « dans la lune », qu’il « est agité » et ne « tient pas en place », qu’il « n’écoute pas », qu’il « ronge son stylo »… bref qu’il n’arrive pas à se concentrer ?

Avoir une difficulté passagère de concentration n’a pas lieu d’être préoccupante, toutefois lorsqu’elle perdure au-delà de 3 mois, il convient de la prendre en charge afin d’éviter le risque d’échec scolaire.

Il est indispensable de distinguer les causes de cette problématique pour y apporter la prise en charge la plus adaptée possible.


Comprendre les raisons du manque de concentration pour y répondre efficacement


- Certains troubles (qui impliquent le cortex préfrontal), tel qu’un TDAH (trouble de l’attention et hyperactivité, Dys…) Le diagnostic auprès d’un professionnel de santé (neuropsychologue…) est indispensable pour une bonne prise en charge.


Un outil d’aide au dépistage crée par Jérôme Bianchi, Neuropsychologue, a été mis au point pour orienter les familles et les écoles sur un éventuel trouble de l’enfant. Il ne constitue pas en soit un dépistage mais bien d’un 1er repérage utile pour entreprendre les démarches nécessaires si besoin. Cet outil est gratuit et téléchargeable sur le site https://www.identidys.com/

En complément d’un traitement médical, la sophrologie, alliée à la psychologie permettent d’obtenir de très bons résultats et d’améliorer considérablement le quotidien de ces enfants, par un travail sur la confiance et l’estime de soi, le développement des capacités et par la mise en place de méthodes de travail.


- Un choc traumatique qui n’a pas été assimilé par le cerveau et qui va produire des symptômes tel que le manque de concentration.

La technique de Libération des chocs émotionnels (mouvements oculaires et stimulations bilatérales) permet d’assimiler le traumatisme par le cerveau et de faire disparaitre les symptômes associés.


- Des émotions mal gérées , pas ou peu exprimées (colère, tristesse, peur). Les émotions servent à exprimer un besoin qui n’est pas satisfait (inconsciemment). L’enfant ne peut contrôler ses émotions avant l’âge de 7 ans, tant que son cerveau limbique n’est pas fonctionnel. Lorsqu’il l’est, l’enfant n’a pas toujours les outils pour les gérer. L’attention va être captée par l’émotion ressentie par l’enfant, qui tant qu’elle ne sera pas exprimée, canalisée, comprise, elle viendra perturber la concentration.

Un travail thérapeutique et ludique sur les émotions permet aux enfants de les comprendre, de les repérer, et de s’en libérer. En associant ce travail à des conseils en parentalité positive pour mieux comprendre les besoins de son enfant et adopter l’attitude la plus juste possible agissent efficacement sur l’amélioration de la concentration.


- Une estime de soi fragilisée va se traduire par une certaine timidité, des maux de ventre, une introversion, des messages tel que « je suis nul »… et impacte les facultés de concentration de nos enfants.

Les techniques de sophrologie sur l’ancrage, la posture, le regard que l’enfant porte sur lui, la place qu’il occupe, lui permettent en quelques séances de reprendre de l’assurance et de mobiliser son attention plus facilement.


- Un manque d’intérêt et de motivation. La motivation est liée au système de récompense (extrinsèque) et de plaisir (intrinsèque). Si l’enfant considère (de façon automatique et inconsciente) que l’effort à fournir, par exemple faire face à la difficulté, est supérieur au bénéfice (la récompense) ex : avoir une bonne note, alors il y aura un manque de motivation.


Les travaux en neuroscience de Mathias Pessiglione, chef d’équipe « motivation et comportement » à l’institut du Cerveau et de la Moëlle Epinière définit ce coût (effort)/bénéfice (plaisir) comme facteur de la motivation.

Jean-Philippe Lachaux, créateur du programme « ATtentif à l’écOLE » , considère que l’attention est le fait de sélectionner des informations qui arrivent par l’intermédiaire de tous les stimulus.
Notre attention est sélective et est très bien illustrée par cette video https://youtu.be/vJG698U2Mvo

Le travail thérapeutique permettra à l’enfant de mieux connaitre ses sources de motivation intrinsèque et extrinsèque. La visualisation positive de la réussite, le renforcement des réussites passées, le travail sur les sens, et favoriser les feedbacks positifs avec les parents permettra de développer une attention plus efficace.


- Le manque de sommeil va agir directement sur la faculté de concentration de l’enfant, le sommeil est essentiel, vitale et indispensable au développement du cerveau. Parfois l’enfant ne dort pas suffisamment (quantité) (difficultés de se coucher le soir, problème d’endormissement…) ou dort mal (qualité) (réveil nocturne, énurésie, terreurs..).

Comprendre les raisons d’un mauvais sommeil, apprendre à l’enfant à gérer ses peurs, mettre en place des rituels, associés à un travail de respiration et de relaxation favorisent l’amélioration du sommeil et permettent des effets bénéfiques sur la qualité de l’apprentissage.


- Un stress qui perdure va entraîner un manque de concentration mais ne sera pas le seul symptôme. Le stress qui est une réponse physique et automatique de l’organisme pour faire face à une situation problématique, est bien nécessaire à notre enfant pour sa réussite et sa protection, mais lorsque la situation persiste son organisme va être surchargé d’hormones pouvant nuire durablement à sa santé.

La sophrologie va apporter une réponse sur les facteurs stressant de l’enfant et sur ses effets pour un retour au calme.


Le manque de concentration n’est pas une fatalité et a une origine. Par la sophrologie alliée à la thérapie brève, l’enfant retrouve du sens à ce qu’on lui demande, intègre des clés pour un retour au calme et à la maîtrise de soi. Renforcer ce travail par un apprentissage à la parentalité positive favorisent la concentration et l’apprentissage des élèves vers une réussite scolaire.


www.cabinet-esperienza.com


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